Hamid Basket : «Nous avons le devoir d’assister les artistes en grande difficulté»


Alain Bouithy
Lundi 4 Mars 2013

Hamid Basket : «Nous avons le devoir d’assister les artistes en grande difficulté»
L’Association Nord Sud pourla promotion
du cinéma et le développement des arts dramatiques (CINEAD) a organisé récemment une soirée d’hommage aux
comédiens Mohamed Majd et Zhour Slimani visant à apporter une aide aux enfants du défunt et à l’actrice plus connue sous le nom Flifla.


Libé : L’Association CINEAD dont vous êtes le président a rendu hommage à Mohamed Maj et Zhour Slimani. Pourquoi une telle initiative ?

Hamid Basket : J’estime tout simplement juste de rendre hommage aux artistes qui ont beaucoup donné au Maroc, d’un point de vue artistique ou humain, et contribué à son rayonnement à travers le monde. Il se trouve que beaucoup d’artistes décédés ont laissé des familles dans le besoin. Tout comme bon nombre encore en vie se trouvent dans le besoin : ils vivent dans conditions difficiles et peu dignes, au point que certains n’arrivent même pas à trouver un loyer décent.
C’est pour toutes ces raisons que nous avons pris l’initiative d’apporter une aide urgente à ceux qui sont dans le besoin, notamment au fils et à la fille de Mohamed Madj ainsi qu’à l’artiste Zhour. Tout en espérant que de bonnes volontés se joindront à nous lors de la deuxième édition prévue du 4 octobre au 24 novembre prochain. Ce qui nous permettra d’étendre cette aide à d’autres familles et artistes qui se trouvent dans la même situation.

A vous entendre, très peu d’initiatives sont prises pour améliorer la situation des artistes en grande difficulté.

Plusieurs initiatives ont été prises au niveau des Chambres, des syndicats et des ministères. Ce qui n’empêche pas que les artistes s’organisent à leur niveau afin d’apporter une contribution à leurs collègues, et pas nécessairement sous le chapeau d’un organisme officiel. Toutefois, tous ces organismes peuvent nous aider voire financer une partie des activités mises en place dans cette perspective. A ce propos, je remercie tous ceux qui ont apporté leur soutien à la tenue de cette soirée et d’autres projets, dont les artistes et le  gouverneur d’Anfa.

Quel souvenir gardez-vous de Mohamed Majd et Mohamed Choukri ?

Je garde de bons souvenirs de Mohamed Madj, qui a été l’acteur principal du téléfilm «Fatouma» que j’ai réalisé pour 2M avec ma femme Saida Badi. C’est une personne qui perçait dans le rôle, crevait l’écran et savait créer un dynamisme et une belle ambiance autour du plateau. Il était très positif et avait une bonne maîtrise du jeu assez rare chez nombre d’acteurs marocains.
Mohamed Choukri est parmi ces personnalités qui ont grandement apporté à notre école : il y  a donné des cours, enseigné le droit et appris aux producteurs et régisseurs à monter des contrats pour un acteur ou un local.
C’est pour les remercier que nous avons baptisé une salle Mohamed Choukri et  une autre Mohamed Majd.

L’Ecole de métiers de cinéma dont vous êtes le directeur fête ses 4 ans. Quel bilan en dressez-vous?

Le bilan est positif à plusieurs niveaux. Six de nos lauréats travaillent à la chaîne 2M, une est technicienne de son au Parlement, trois autres sont techniciens de son dans une société privée…
Par ailleurs, nous recevons régulièrement des demandes de la part des entreprises désirant travailler avec nos stagiaires, ce qui est une fierté pour l’école et son personnel. Ma grande fierté, c’est de n’avoir pas triché : je leur ai donné une formation gratuite et des professeurs compétents  ayant une grande expérience et qui ont su leur transmettre un savoir-faire et une expérience acquise de longue date.


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